Fondé en 2011, il s’agit un laboratoire d’idées sur les issues de la société industrielle et la décroissance solidaire en réponse au choc social de l’effondrement. L’Institut Momentum, qui réunit des chercheurs, des journalistes, des ingénieurs et des acteurs associatifs, se consacre à répondre au défi de notre époque: comment organiser la transition vers un monde post-croissant, post-fossile et modifié par le climat dans un contexte de changements abrupts ? Comment penser et agir les issues de l’Anthropocène ? Son point de départ se fonde sur une prise de conscience : nous vivons aujourd’hui la fin de la période de la plus grande abondance matérielle jamais connue au cours de l’histoire humaine, une abondance fondée sur des sources temporaires d’énergie concentrée et à bon marché qui a rendu possible tout le reste.
La transition post-pétrolière, post-nucléaire et post-carbonique s’attache à complètement redessiner et à repenser les infrastructures de la société mais aussi à œuvrer à un nouvel imaginaire social. Lieu convivial de recherche, l’Institut Momentum produit des diagnostics, des analyses, des scénarios et des propositions originales sur les trajectoires de décroissance égalitaire et de résilience. L’Institut Momentum est là pour les susciter et les faire connaître aux individus, aux collectivités, aux entreprises et aux gouvernements. Enfin, l’Institut Momentum a le souci de donner de la visibilité aux solutions émergentes, déjà mises en œuvre par les villes en transition, les coopératives de l’énergie, les Amaps, les entreprises d’insertion, les collectivités dotées d’éco-quartiers, la permaculture.
Vous trouverez notamment un récent rapport : Biorégion 2050. L’Ile-de-France après l’effondrement : le rapport intégral dont voici une petite partie de la conclusion :
Quoi que nous en pensions, cette mobilité sociale vers l’agroalimentaire nous paraît la plus probable durant les trois décennies qui viennent. Il en est de même de nos hypothèses 2050 dans les domaines de la démographie, de l’énergie, de l’organisation politique et de la mobilité physique. Tel fut notre fil d’Ariane dans la rédaction de ce rapport: non pas réécrire une énième utopie écologique et charmante, émaillée de volontarisme politique, mais anticiper les réalités les plus vraisemblables qui adviendront au cours des trente prochaines années, au vu de l’évolution navrante du système-Terre, désormais emballée comme un automate incontrôlable.