Le récent manifeste des étudiants pour un réveil écologique ou encore les récentes marches pacifiques pour le climat pourront paraître dans quelques mois ou années comme des actions très, très mesurées, gentillettes, dociles, sages, raisonnables … Très ou trop ??
Très et trop si l’on considère ces 2 articles alarmistes parus la semaine dernière comme aussi très lucides et probables :
UN Says Climate Genocide Is Coming. It’s Actually Worse Than That
This Isn’t ‘the New Normal’ for Climate Change — That Will Be Worse
Nous entrons dans une période, me semble-t-il, de radicalisation qui va ressembler en partie à la période 1935/1945.
Les premières formes de radicalisation se sont renforcées ces 2/3 dernières années sur des plans différents : Trump, Orban, Erdogan, L214, Cyclones et Ouragans, Sécheresses, Inondations, Catalans, Basques, Ecossais …
Si quelques étudiants français – privilégiés pour la plupart – sont prêts à questionner leur zone de confort en est-il de même pour les entreprises, les salariés, les Indiens et Chinois qui accèdent à plus de “richesses” et de… confort ?
La guerre qui se prépare ne sera pas une guerre entre nations mais plutôt une guerre contre nous même, une guerre en nous-même et contre notre système et nos organisations, une guerre du long terme contre le court terme.
Quel niveau d’inconfort sommes nous prêts à expérimenter ? accueillir un réfugié climatique ? renoncer à voyager ? renoncer à un job “polluant” ?
Il se pourrait très bien qu’en fait nous n’ayons pas le loisir et le temps de nous poser ces questions très longtemps car en la matière elles vont s’imposer à nous sous une forme ou une autre : démocrature verte ? démocrature de la peur et excluante ? démocrature technologique ?
Les bonnes nouvelles c’est que nos choix individuels et collectifs devraient se simplifier, que d’autres possibles, d’autres futurs jusqu’alors utopiques ne le resteront pas et vont se concrétiser !