La première question se résume à “Que voulons nous ?”
Elle m’est apparue plus clairement en lisant ” Ishmael, l’homme une fois disparu, y aura-t-il un espoir pour le gorille ? ” de Daniel Quinn.
Ce conte philosophique, socratique, initiatique met en scène un gorille doté de la parole et qui un jour poste l’annonce suivante : “Professeur cherche élève souhaitant vraiment sauver le monde”
Le constat établit dans le conte est le suivant : à partir de l’invention de l’agriculture l’humanité s’est scindée en 2, ceux qui prennent et ceux qui laissent. Ceux qui prennent font aujourd’hui l’essentiel de l’humanité. Et notre humanité est devenue l’ennemie du monde vivant.
Pour “ceux qui prennent”, la conquête et le progrès priment, qu’ils soient en terme:
– de territoires: désormais le spatial avec Mars
– de savoirs scientifiques et techniques: atome, nanotech, intelligence artificielle et robotique, neurosciences, manipulation des gènes….
– de pouvoir de faire: des pyramides aux gratte-ciels en passant par les avions
– de se dépasser avec comme mot clés: croissance, performance, exploits, réussite
Pour ce qui reste de “ceux qui laissent” c’est la quête qui prime et non la conquête: quête de soi, de l’équilibre en soi et en tout, de sagesse et d’harmonie.
Masculin vs féminin, extérieur vs intérieur …
A partir de là, les questions essentielles et duelles pourrait donner :
Quête et conquête peuvent elles aller de pair ? Faut-il les opposer ?
Après une grande phase de conquête de 10000 ans qui commence au néolithique va-t-on retourner de gré ou de force à une phase de quête ?
Pour être bref et synthétique :
– Quête contre Conquête ?
– Quête ou Conquête ?
A moins que Quête et Conquête ne fasse qu’un ?
En tous les cas pour mener votre propre enquête une seule solution ! lire “Ishmael”, brulant d’actualité, paru en 1992 et dont Ray Bradbury a dit : “Véritable découverte, ce livre restera parmi nous de nombreuses années.”